Description
Jamais édité en tant que tel, La Personne et le Sacré est l’un des textes les plus lumineux, et les plus nécessaires de Simone Weil.
Texte faisant partie des Ecrits de Londres, écrit à la même période que l’Enracinement, La Personne et le Sacré prend son origine dans le mot de « personne » qui avait fondé le courant personnaliste autour d’Emmanuel Mounier et que Simone Weil trouve impropre. Mais ce texte est bien plus qu’une querelle sémantique : il devient tout de suite méditation philosophique lumineuse et de très grande importance (jusque-là sous-estimée) sur les notions de droit, de démocratie, de justice, de mal et de beauté. Prenant à contrepied le personnalisme chrétien en affirmant que «Ce qui est sacré, bien loin que ce soit la personne, c’est ce qui, dans un être humain, est impersonnel», Simone Weil se livre à un plaidoyer d’une rare justesse pour ce qui fonde l’être humain en dehors de toute collectivité ou institution. Un texte capital pour approfondir l’œuvre de Simone Weil et qui saura parler à tout lecteur qui recherche une clarté pure, exigeante et dénuée de tout artifice sur des thèmes intemporels.
On ne présente plus Simone Weil (1909-1943), philosophe de premier plan, engagée, mystique, morte trop jeune pendant son exil volontaire à Londres. Son œuvre philosophique est l’une des plus importantes du XXe siècle.
L’AUTEUR
Grande figure de la pensée du XXe siècle, partageant bien souvent dans les esprits le visage de la philosophie rigide mais lumineuse et celui de l’engagement social (confinant à un mysticisme dont elle ne se cachait pas), Simone Weil (1909 – 1943) a peut-être écrit parmi les plus belles pages sur la société, la religion et la politique de la culture française et européenne. Sa méthode et sa personnalité seront grandement marquées par son maître Alain. D’abord militante communiste (anti-stalinienne), elle connaît un premier mouvement d’engagement envers les ouvriers qui la mène à écrire ses premiers textes d’importance (Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale en 1934, la Condition ouvrière en 1937), mouvement dans lequel elle ne cessera de s’inscrire jusqu’à sa mort prématurée. Elle adjoint une dynamique religieuse à ses engagements et thèmes de pensée après avoir éprouvé la présence du Christ lors de ses premières expériences mystiques. De cette union féconde naîtront, en marge de carnets abondants, des textes inachevés ou fragmentés mais de très grande importance, comme Attente de Dieu (1942), La Pesanteur et la Grâce (1947, posthume) et surtout l’Enracinement (1949, posthume), avec lequel, par sa dimension contemporaine limpide, concise, ample, claire et sans compromis, nous avons choisi de démarrer avec gratitude les publications de R&N.
> Lire un extrait de l’ouvrage
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.